D’ici à 2030, les pertes fiscales et sociales liées à l’insuffisance des compétences de base chez les jeunes Sénégalais pourraient atteindre 5 milliards de dollars, soit 17 % du PIB national, selon les données alarmantes du rapport.

Présidant la cérémonie d’ouverture, Madame Khady Diop Mbodj, Secrétaire générale du ministère de l’Éducation nationale, a salué la portée stratégique de cette restitution, soulignant qu’elle constitue « un diagnostic sans complaisance du secteur de l’éducation et de la formation ». Elle a insisté sur le rôle central du RESEN, qui permet d’identifier les forces et faiblesses du système éducatif afin de réorienter les politiques en vue d’atteindre les résultats escomptés.

La Secrétaire générale a inscrit cette démarche dans le cadre de la Vision Sénégal 2050, qui place l’éducation au cœur du projet de transformation systémique de la nation. Elle a rappelé que les autorités académiques restent pleinement conscientes des défis à relever pour offrir à chaque enfant une éducation inclusive, équitable et de qualité.

Au nom des partenaires techniques et financiers, Mme Amel Cheikhrouhou, représentante de l’UNICEF, a salué « les efforts visibles que le gouvernement du Sénégal consent pour le financement de l’éducation », soulignant que ce secteur constitue une priorité majeure dans le développement du capital humain.

M. Guillaume Husson, chef du secteur Éducation du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest, s’est quant à lui réjoui de la qualité du rapport. « Je suis rassuré qu’il ait été rédigé sous la conduite d’une équipe nationale, appuyée par l’Institut international de planification de l’éducation de l’UNESCO », a-t-il déclaré.

Il a enfin lancé un appel à l’ensemble des parties prenantes, les invitant à renforcer leur engagement à travers une approche sectorielle coordonnée, afin de faire progresser l’éducation au service du développement humain, de la paix et de la dignité.